- balèze
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• balèz 1927; arg. milit. 1916; provenç. mod. balès « grotesque; gros »♦ Fam. ou pop.1 ♦ Grand et fort. Elle est balèze. N. Un gros balèze.2 ♦ Savant, instruit. Il est balèze en maths. ⇒ calé, 1. fort, trapu.Synonymes :- costaud (familier)- herculebalèze ou balaiseadj. et n. Fam.d1./d Qui a une carrure imposante.— Subst. Un balèze, ce type!d2./d Fig. Très instruit dans un domaine particulier.— Subst. C'est un(e) balèze en chimie.⇒BALÈZE, BALESTE, BALAISE, subst. masc.Arg. ,,Personnage bâti en force. S'applique également aux objets, aux constructions qui en imposent par la puissance qu'elles dégagent`` (LE BRETON 1960) :• 1. C'était un grand balèze [Engoulement]... aux bacchantes châtain clair, à la gauloise...A. ARNOUX, Zulma l'infidèle, 1960, p. 28.— Emploi adj. (princ. en fonction d'attribut) :• 2. Ça paraissait duraille [cette maçonnerie] (...) Mais le Suédois était assez baleste pour en venir à bout et sans trop faire de boucan.A. LE BRETON, Du Rififi chez les hommes, 1953, p. 56.• 3. Va lui chercher du rif si c'est ton idée, mais je te préviens qu'il est balaise.A. SIMONIN, Le Pt Simonin ill., 1957, p. 37.PRONONC. ET ORTH. :[
], [
]. Les graph. corresp. sont respectivement balaise, balaize, balèse, balèze et balès.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1927 balèz « énorme, important » (entendu à l'École d'Arts et Métiers d'Angers d'apr. ESN. : mec balèz).Empr. au prov. mod. balès « type grotesque » loc. usitée à Marseille pour s'aborder : Pagues rèn, vuei, balès! (Lou tron de l'èr ds MISTRAL).balèze ou balèse [balɛz] adj. et n.ÉTYM. 1927; en argot milit. 1916; empr. au provençal mod. balès « grotesque, gros ».❖1 Fam. Grand et fort. || Elle est balèze, la fille !1 Tu te ressembles en eux pourtant deux fois plus grands et balèzes que toi.Hélène Cixous, Souffles, p. 31.♦ N. m. || Un gros balèze. || Des balèzes qui n'ont peur de rien.2 (…) il était normal que l'on eût la frousse de Tony le docker. C'était un balèse et une brute, capable d'y aller à l'hypocrite.Jean Genet, Querelle de Brest, p. 205.2 Compétent, calé. ⇒ 1. Fort, trapu. || Il est balèze en maths.3 Non seulement il connaissait Charles et Véra, mais il avait lu un de mes bouquins, « un truc vachement balèze », ainsi qu'il me l'affirmait.Philippe Djian, Maudit manège, p. 200.♦ Var. graphiques : balaise, balaize [balɛz]. Var. graphique et phonétique : baleste [balɛst].❖CONTR. Avorton, gringalet.
Encyclopédie Universelle. 2012.